S'interdire l'usage de la force

En opposant la force contre la force, l’agressivité croît, en général au profit du plus costaud, ou du plus lourd gabarit, éventuellement du plus agressif, ce qui rendrait l’étude d’un art martial parfaitement inutile (et ce qui explique la création des catégories de poids, pour rééquilibrer les chances, dans les disciplines – voisines mais non traditionnelles – exerçant la compétition, comme le Jûdô). Bien au contraire, l’art martial ne trouve son utilité que pour permettre au faible de vaincre le fort, sans violence disproportionnée. La confrontation doit trouver sa solution dans l’intelligence de la souplesse, et non dans le cercle vicieux de la violence. Ce principe fait de tous véritables arts martiaux, tel celui créé par les Soke OKUYAMA Ryûhô et Shizan, des arts de paix, « d’amitié et de prospérité mutuelle », plutôt que de destruction. « 兵法は平法なり », « L’art de la guerre est l’art de la paix ». En Koho Shiatsu, l’usage de la force inverse l’effectivité du traitement, le rend douloureux et dénué de tout effet thérapeutique. Appliqué dans la vie, ce principe, en plus d’apaiser les rapports sociaux, consacre l’art martial dans son rôle d’élévation de l’être humain.